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Adraylia
23 janvier 2006

première soirée FHC (12)

- par Niabea -

La salle commençait à s’agiter, attendant que Belokan ouvre enfin le bal, et l’excitation collective donnait le temps au jeune Tisseur d’examiner les différentes personnes en personnes. Il reconnut ainsi certains Seigneurs d’Ekarys, pour la plupart faisant parti des Guerriers Oubliés, ou encore des Cités de Rhodes, mais encore une fois, peu de visages connus. Un éclat rouge attira son attention au cœur de la salle, bien loin de la plupart des Dames en présence la jeune personne qui avait déjà attiré son regard plus tôt, celle-ci avait choisi, sans peur, un costume masculin. A savoir celui d’un flibustier d’Azkenor si ce que Niabea avait pu voir dans les livres était correct. Etonnamment la tenue lui seyait à merveille, la rendant plus vive et éclatante que toutes les autres femmes en présence. Elle semblait s’amuser de la situation et profiter de chaque instant sans remords. Niabea l’envia d’être si libre, lui dont le poids de sa charge lui pesait souvent. Presque machinalement il arrêta un des troubadours passant près de lui.

- Dis moi mon brave…

Le ménestrel s’arrêta, surpris qu’on lui parle avant même qu’il n’ait débuté son aubade.

- Qui y’a-t-il Messire ?

Niabea ne le regardait même pas, fixant toujours la jeune femme du regard.

- Tu peux peut-être m’aider vois-tu… Sais tu qui est la jeune Dame au déguisement de pirate que je peux voir là-bas ?

Le poète errant eut un petit rire et répondit.

- Il s’agit de Dame Adraylia d’Adwyr mon Seigneur, une grande amie de notre hôte Belokan et une combattante hors pair à ce qu’en disent les gens !

Niabea ouvrit grand les yeux à l’écoute de ces mots, cette femme, une guerrière ? Il ne pouvait le croire à son apparente frêle constitution. Il essaya de se l’imaginer en plein champ de bataille ou une épée à la main et ne pu réprimer un sourire. Le troubadour, vexé que son interlocuteur ne lui prête plus aucune attention s’éloigna tandis que le jeune homme reprenait sa place. Une guerrière, vraiment ? Décidemment cette femme avait bien des attraits.
Soudain ses pensées vinrent le frapper avec violence, le ramenant à la réalité.


- Mais qu’est ce que je raconte… Je ne suis pas là pour m’appesantir sur la gente féminine, aussi… aussi agréable soit-elle…

Il marqua un silence, les yeux perdus dans le vague.

- Mais qu’elle est belle…

Il secoua la tête violence mettant fin brusquement à sa pensée. Voila qu’il recommençait à songer à cette inconnue. C’était parfaitement idiot. Il décida de sortir quelques temps hors de la salle pour se changer les idées. Bousculant deux ou trois Seigneurs, il alla rejoindre la Taverne et Gontran. Celui-ci, de façon surprenante, lui offrit un verre, et le jeune Tisseur se demanda si, après tout, il n’avait pas vu le Mal partout en cette soirée. Il entendit quelques accords à côté. Le bal avait du débuter, mais peu lui importait au final et il pouvait très bien finir sa soirée ici en attendant que les invités de Belokan ne s’en aille, et que ce dernier soit enfin décidé à négocier…

- Et bien nous voilà bien seuls Gontran…

Les derniers clients commençaient à quitter la taverne, retournant à leurs vies, et Niabea fut pris de mélancolie et de lassitude. Que devenaient-ils tous en Cadrienia ? La mine fatiguée de Gontran n’aidait pas le jeune homme à se sentir mieux, et, de plus, il était désormais le seul client de la Taverne. La nuit était déjà bien commencée et l’on ne devait vraiment pas être loin de … Par Mystra ! Niabea se tourna vers Gontran, un sourire gêné aux lèvres.

- Dis moi mon ami… Tu ne resterais pas en ces lieux que du fait de ma seule présence n’est-ce pas ?

L’air gêné du tavernier lui apporta la réponse. Niabea eut un long soupir. Puis, avec une petite moue sacrifia la dernière pépite qu’il lui restait.

- Tiens, prends donc ça et rentre chez toi… Je suis désolé de t’importuner de la sorte… Ma place n’est pas ici en ce moment et je vais rejoindre Belokan et ses invités…

Fut-ce de la gratitude que le jeune homme pu lire l’espace d’un instant dans les yeux du tavernier ? Il ne le savait pas, et, toujours gêné par ce genre de moment, fit un geste de la main comme seul adieu et rentra de nouveau dans la salle de bal. Il était parti depuis quelques temps mais le bal n’avait toujours pas commencé, fronçant les sourcils il en déduisit que les accords entendus plus tôt n’étaient que ceux des musiciens en train d’accorder leurs instruments. Il haussa les épaules et rejoignit sans mot dire et sans pensée aucune le fond de la salle qu’il n’aurait, en fait, jamais du quitter.

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