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Adraylia
7 avril 2006

voyage en enfer (13)

Par Bauglir

Bauglir tendit la main à Niabea pour l’aider à se relever. Malgré sa colère, il ne pouvait laisser son frère d’arme traîner dans la boue. Pourtant il n’en avait pas fini avec lui et l’attrapa par les épaules en le secouant.

Pourquoi réagis-tu comme ça ? Elle t’aime, ça ne te suffit pas ? Réveille toi ! J’étais prêt à accepter que vous soyez fait l’un pour l’autre et toi tu gâches tout.

Il le lâcha mais ne s’arrêta pas de parler pour autant.

Tu es… un imbécile. Oui un imbécile. Et que tu remettes en doute les paroles de ma sœur me répugne. Comment peux tu…

Il laissa sa phrase en suspend et se retourna écœuré. 

Tu refuserais cet amour simplement pour mieux servir Mystra ? As-tu vu la moindre trace démoniaque en Adraylia ? Elle est humaine… humaine tu m’entends ? Met toi simplement à sa place.

Les phrases de Bauglir s’enchaînaient sans ordre logique. Cela était dû à sa colère. Il fouetta l’air de sa main comme pour chasser sa haine et il se calma.

Il faisait froid et l’air était humide. Le seigneur du Sommerlund ne regardait pas Niabea. Celui-ci ne répondait pas, sans doute surpris par la réaction de Bauglir.
Bauglir se tourna lentement vers l’entrée du tumulus et un frisson le parcouru. Il avait envie de partir loin et de ne jamais revenir.

Partons, dit il a son camarade d’un ton calme.

Devant la mine déconfite de Niabea il précisa :

Nous allons en Adwyr et je t’y ramènerai de gré ou de force. Je pense qu’une discussion entre vous s’impose. Mais brise lui le cœur et je t’arrache le tien.

Il avait été on ne peut plus clair et les deux hommes se mirent en route. Le chemin allait être long et ils achetèrent deux montures dans un village.

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