Sombres desseins (76)

par Grombrindal

- Mille tonneaux quelle migraine ! Je crois que j'ai du épuiser mes réserves de bière !

Grombrindal était étalé sous le comptoir de son échope , située dans la ville extérieure et avait joué pendant toute la soirée et et une bonne partie de la nuit au pa'sha avec trois gardes . Trouvant son casque à ses pieds il se courba pour le récupéré en grognat sous l'effort ,soudain un mal de crâne plus violent encore que les précédent lui donna un vertige . Une douleur cuisante lui prenait tout l'arrière du crâne et en se tatant lil ressentit une bosse énorme et un peu de sang coagulé tachait le bout de ses doigts lorsqu'il retira sa main :

- Non d'un p'tit gobelin , mais qu'est-ce qui s'est passé ici ? Gronda t'il .

Constatant qu'il faisait encore nuit il se dit avait drôlement vite cuvé et se réjouit à l'idée de poursuivre les festivités jusqu'au bout de la nuit , se disant qu'il avait du tombé et se cogner la tête après avoir bu une chope de trop lorsqu'une forte odeur de chair brulée lui emplit les narines . D'un coup son mal de crâne s'éclipsa et tous vertiges s'évaporèrent . Il se redressa d'un bond sur ses pieds chaussés de fer , de part et d'autre ne régnait plus que mort et désolation . La majeure partie de la cité extérieure semblait avoir été dévasté par un incendie , comme si une armée avait traversé la ville en dévastant tout dans son sillage . Son échope en revanche semblait avoir été miraculeusement épargnée par les flammes , mais elle avait manifestement été pillée . La seule raison pour laquelle Grombrindal se devait d'ètre encore de ce monde selon lui était que les pillards étaient sans doutes peu regardant et avait du le laisser pour mort sans se pencher plus avant sur son cas .
Complètement désorienté par un tel spectacle il commença tout d'abord par récupérer ce qu'il pouvait trouver ; il était désarmé car ses effets personnels étaient dans ses quartiers dans le donjon du château de son ami Niabea :

- Par la barbe de Clanguedin , Niabea ! Le château ! Pourvu que la cité haute n'est rien !

Sentant que le danger était toujours présent Grombrindal employat toute son ingéniositée et attrapa un lourd madrier de bois qui constituait une assise de son comptoir et projeta de le durcir au feu qui était en train de consummer une charette dans la rue .
Après avoir jugé le résultat satisfaisant il se mit en quête , avec la plus extrême prudence , de quelque chose qui pourrait ressembler de près ou de loin à une lame .
Au bout de quelques minutes de recherche infructueuses il trouva finalement son bonheur , un morceau de la lame d'une épée brisée reposait au sol, à moitiée enfouit sous une couche de cendre .Tandis qu'il se penchait pour récupérer "l'arme" son regard fut attiré sur la rue adjacente et il eut un mouvement de recul en réprimant un haut-le -coeur . Gisant au sol trois corps étaient en train de se consummer en grésillant dans les flammes tandis que sur les ruines des batisses avoisinantes étaient allignés des pieux sur lesquels étaient empalés des citoyens de Kjeldos , mais comble de l'horreur un homme avait été dépecé et cloué sur ce qu'il restait de la façade d'une auberge :

- Mystra guide nous !

s'exclama t'il en se signant d'un geste de protection spirituel .

Alerté par des bruits suspects et peu désireux de finir comme ces pauvres malheureux Grombrindal regagna la relative sécurité de son échoppe et commença à graver une rune de puissance grossière sur le madrier à l'aide du fragment d'épée et s'activa à fixer la lame sur le bout du madrier , obtenant une sorte de faux grossière mais qui, du moins l'espérait-il , lui fournirait de quoi se défendre jusqu'aus portes de la citée haute .
Remplissant son casque d'un fond de bière qui stagnait au fond d'un fût renversé il engloutit le breuvage et se mit en route vers les portes de la ville qui , visiblement, était assiégée en invoquant Mystra et en priant pour qu'il ne soit pas déjà trop tard .