16 avril 2007
Batailles pour la capitale
Ad’ ! Mais Bonne déesse, qu’est-ce que tu fais là ???
Ces
quelques mots prononcés à toute puissance à quelques centimètres de son
oreille faillirent lui valoir une dégringolade tant la présence de son
amie était aussi inattendue qu'incongrue ! Mais bien vite, les deux
guerrières oublièrent l'invraisemblance de cette rencontre et
installées confortablement à califourchon sur le mur de cette tour, la
plus haute de la ville, échangèrent souvenirs et bavardages divers.
Les combats, ses geôliers carmins, son vertige... oubliés !
Les
deux amies qui ne s'étaient vues depuis des années rattrapaient le
temps perdu, se racontant mille anecdotes et riant de concert, peu
importait qu'elles portent à cet instant l'une les couleurs sanglantes
des carmins et l'autre la brillance dorée du soleil !
- Et tu dis que c'est toi la cause de tout ce remue-ménage là, en bas !
lança Alff avec une moue d'admiration dubitative.
- On peut dire ça comme ça... mais tu sais, au départ, ce n'est qu'une question de drapeaux... et bien sûr, la capitale doit être à tout le monde, enfin... on dirait bien qu'elle intéresse plusieurs personnes finalement
tenta de lui expliquer la jeune femme aux yeux violets, un peu gênée.
Mais
déjà elle n'écoutait plus, son regard perçant avait repéré dans la
foule quelques jeunes combattants qu'elle lui désignait tour à tour
comme casse-croûte potentiels...
- Entre nous, depuis que tu as rencontré ce... hmm... prêtre... enfin ton ami, tu ne t'autorises vraiment plus jamais une petite gourmandise ? Mais comment fais-tu ? ça n'est pas possible !
Ayant d'abord froncé les sourcils au mot "prêtre", Adraylia éclata finalement de rire devant la mine de son amie, qui n'aurait pas paru plus désolée si elle venait d'être amputée des bras et des jambes... Reprenant difficilement son souffle plusieurs minutes plus tard, elle la rassura sur son sort, appuyant ses quelques mots d'un clin d'oeil
- C'est magique, ne cherche pas à comprendre !
et le papotage reprit, de même que l'observation, ponctuée de quelques commentaires... Quant tout à coup l'héritière de la Faërie se figea, une expression de pure terreur sur le visage et s'enfuit sans se retourner, disparaissant de la vue d'Adraylia avant qu'elle ait seulement pu esquisser un geste.
- On dirait qu'elle a vu le fantôme d'une sorcière...
murmura la guerrière estomaquée.
A
son tour, elle entreprit la longue descente, mais à vitesse bien plus
réduite, assurant chacune de ses prises et maudissant ce foutu vertige
qui la prenait toujours au mauvais moment ! Quand enfin elle toucha le
sol, elle résolut de rejoindre le quartier des tavernes, afin de tenter
d'y retrouver quelques amis du Clan ou d'autres personnes qui
pourraient peut-être la renseigner sur les forces en présence...