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Adraylia
25 février 2006

Pour un regard (20)

Depuis cette soirée où elle avait croisé le chevalier près de six mois plus tôt, Adraylia avait passé beaucoup de temps à arpenter différentes bibliothèques, cherchant à en savoir plus sur celle à qui il avait voué sa vie. Hélas toutes ses recherches s'étaient révélées vaines… quelques vers, deux lignes sur une déclaration de guerre… et invariablement, les bibliothécaires lui répondaient les "textes sacrés" ne sont conservés que dans les temples, monastères ou autres lieux eux aussi sacrés… on me l'a déjà dit, oui... merci quand même, au revoir et bonne fin de journée. ...décourageant !

Et là en quelques phrases, il venait de balayer tous ses doutes, riant même qu'elle l'eût cru prêtre. Petit à petit ce poids si lourd qui lui enserrait le cœur se relâchait.

Au fond d'elle, elle savait que la déesse Mystra nourrirait encore de nombreuses conversations, elle aurait tellement de questions à lui poser pour essayer de comprendre les raisons et les implications de sa foi... La religion, le concept même de culte lui étaient totalement étrangers...


Mais pas aujourd'hui ! Elle était bien décidée à profiter pleinement du bonheur qui lui était offert !


- Franchement… La soutane m’irait bien ?

Mon amour, même avec un sac à patates ou une robe à frou-frou tu serais toujours aussi séduisant à mes yeux !
pensa-t-elle sans toutefois le dire à voix haute, un sourire toujours plus grand naissant sur ses lèvres.

A la vue des dernières pitreries de son compagnon, la jeune femme éclata finalement à son tour d'un rire spontané et sans retenue. Le cœur bien plus léger, elle se rapprocha de lui, lui saisit les deux mains et l'entraîna dans une ronde folle qui les rapprocha du ruisseau, où elle finit par l'envoyer d'une brusque poussée, riant de plus belle… Ysa, ne voulant pas être en reste passa en trombe entre ses jambes, la déséquilibrant et la faisant plonger à son tour dans l'eau vive.

Et leurs rires à tous deux reprirent d'intensité en voyant la louve s'arrêter brusquement et repartir vivement se mettre au sec en leur adressant un regard de reproche.

- trop froide à ton goût ? ou trop mouillée ?


Etait-elle vexée ? Toujours est-il qu'elle disparut dans le sous-bois, laissant ces deux grands gamins patauger…

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