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Adraylia
30 septembre 2006

Sombres desseins (38)

par Valaskü
La témérité? La haine des hommes? Le manque de l'odeur du champ de bataille? Valaskü ne savait exactement ce qui le poussait à quitter ses terres du Gorgoroth pour porter secour à cette Dame qu'il ne connaissait en rien. Partait-il vraiment pour lui porter secour? Non, là dessus il ne pouvait y avoir aucune ambigüité. Un nécromancien volant au secour d'une sympathique Azkenote, celà ne se voyait jamais. Alors? le voyage peut-être...oui çà devait être celà. Son éxistence de vagabond avait été interrompue par la création de son royaume, et il se rendait maintenant compte qu'il n'était né que pour marcher et répandre le Mal sur son passage.

Il admirait la vue qui s'offrait à lui. Un paysage cruel pour quiconque n'y était point habitué, mais le plus admirable qui soit pour Valaskü. Assis au bord d'une falaise, tout proche du sommet du Mont Kalbarg nommé ainsi en raison d'une longue et ininterressante légende locale, sa vue portait sur des miles et des miles, bien au-delà de son royaume, et des forêts verdoyantes coupées de rivières se distinguaient derriere les ruines rocheuses et noireâtres du Gorgoroth.

Derriere ces forêts, le grand fleuve; derriere le fleuve, un grand désert de roches, puis une montagne, d'où coulait un ruisseau. Ruisseau qui devenait au gré des lieues un torrent, puis enfin aboutissait à la mer. De ces contrées Valaskü ne connaissait rien, mais c'était la route, il le savait maintenant, de l'île d'Ekarys, qui s'étendait bien au-delà des rivages Azkenotes.

Il sentit un mouvement derrière lui. Il détèstait être dérangé lors de ses réflexions solitaires autant qu'il aimait cette solitude, un trait de caractère qui ne lui venait cependant pas de ses ancêtres, qui aimaient à avoir une suite à leurs côtés. Nulle suite, nulle Dame, nul ami pour valaskü, juste des soldats et quelques stratèges pour les encadrer. C'était justement un de ceux-là qui venait le déranger...

-Monseigneur, toutes nos forces sont prêtes telles que vous en avez émis le souhait...


Sa voix tremblait... la peur était l'arme la plus efficace dont disposait Valaskü, bien plus efficace que la force dans certains cas. Il ne prit même pas la peine de se retourner, et fit mine d'ignorer son stratège. Apres une minute de silence tendu, ce dernier reprit:

-Qu...Quand partons-nous Sir?


  Valaskü se leva brusquement, fit signe à son second de le suivre, et dévala la montagne...
Oui, c'était le voyage qui lui manquait. Alors pourquoi pas aprés tout...
Ekarys vaut bien toute autre destination.

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